Le maire de Faches-Thumesnil, Patrick Proisy, est un fervent partisan du TIG. Il y voit une alternative constructive à l’emprisonnement et une chance pour les citoyens de se responsabiliser et de contribuer à leur communauté.
Seydou Nokomo (Rédaction), Julie Subitte (Edition)
Dès son arrivée à la mairie en mai 2020, Patrick Proisy s’est intéressé au Travail d’intérêt général (TIG). Il a fait le choix de chantiers collectifs mis en place pour les condamnés en collaboration avec le Service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP).
Ces chantiers permettent aux contrevenants de purger leur peine ensemble, dans un cadre plus fédérateur et motivant. « Nous accueillons quatre à cinq personnes en même temps. Au lieu de purger leur peine individuellement, les condamnés travaillent sur un même chantier« , explique le maire.
Café, chantier et discussions
En janvier dernier, un chantier collectif a été mis en place pour végétaliser le cimetière. L’objectif était de désherber et de préparer les allées à la plantation, car la ville ne peut plus utiliser de produits phytosanitaires. Le chantier a accueilli des jeunes et des moins jeunes pendant quinze jours. « Le travail en équipe est plus fédérateur que de rester seul dans un bureau. Il permet de créer des liens entre les participants et de les motiver« , précise le maire.
Ce chantier collectif est le deuxième, proposé par la municipalité à Faches-Thumesnil. À chaque fois, souligne le maire, les résultats ont été magnifiques. Lors du premier test, sur cinq personnes, quatre n’ont pas récidivé et ont trouvé un contrat de travail après. Elles peuvent désormais dire : « J’ai une expérience en jardinage acquise à Faches-Thumesnil.
Dans le cadre de ces chantiers, le vendredi est consacré à une journée de cohésion. Ces heures sont prises en compte dans le temps que les participants doivent à la collectivité. Ils prennent le petit déjeuner avec le maire et son équipe à 9 h. Au menu : Café, croissants, jus d’orange et discussions. Le maire présente ce qu’est une collectivité locale, en explique le fonctionnement et les débouchés possibles pour les stagiaires en terme d’emploi. Un conseiller d’insertion participe à la réunion pour parler des sanctions, notamment des peines alternatives à la prison.
Le maire compte sur ce temps d’échanges. « Le TIG est une chance pour la réinsertion et la cohésion sociale« , affirme Patrick Proisy. « Il permet aux citoyens qui ont été condamnés de se responsabiliser, de réparer leurs erreurs et de contribuer à leur communauté.«